L’agriculture en Afrique, et plus spécifiquement dans les pays aux climats favorables, est un secteur avec un potentiel énorme. En effet, avec des terres fertiles, un climat souvent propice et une population majoritairement rurale, la capacité de production agricole est indéniable. Le pays où se situe l’entreprise Ayena Agro Business illustre parfaitement cette réalité. Pourtant, malgré ces atouts naturels, la mise en valeur de ce potentiel agricole reste entravée par de nombreux défis structurels.
Des systèmes de production traditionnels et peu capitalisés
La première contrainte majeure à laquelle l’agriculture est confrontée réside dans l’utilisation de systèmes de production traditionnels. Ces systèmes, souvent hérités de pratiques ancestrales, sont caractérisés par une faible mécanisation, une faible utilisation d’intrants modernes tels que les engrais et les pesticides, ainsi qu’un recours limité à l’irrigation. Cela conduit à une faible productivité des exploitations agricoles, qui reste bien en deçà de ce qu’elle pourrait être avec une approche plus moderne et technologiquement avancée.
Cette situation est exacerbée par une très faible capitalisation du secteur agricole. Les petits exploitants, majoritaires dans le paysage agricole, n’ont souvent pas les ressources financières pour investir dans des équipements modernes, des infrastructures d’irrigation ou même des intrants de base. En conséquence, les rendements restent faibles et les cycles de production sont souvent aléatoires, dépendants des aléas climatiques.
L’accès limité aux marchés
Une autre barrière à la pleine réalisation du potentiel agricole est l’accès restreint des producteurs aux marchés. En raison du manque d’infrastructures adéquates, comme les routes et les réseaux de transport, les produits agricoles ne parviennent souvent pas à atteindre les consommateurs ou les marchés à temps, ce qui entraîne des pertes post-récolte significatives.
De plus, même lorsque les producteurs parviennent à écouler leurs produits, ils se heurtent souvent à un manque de structures organisationnelles qui permettent d’obtenir des prix justes et compétitifs. Les agriculteurs, en l’absence de coopératives solides ou d’associations, se retrouvent souvent isolés et incapables de négocier des prix plus avantageux pour leurs produits. Cela limite leurs revenus et rend difficile toute tentative de réinvestissement dans leurs exploitations.
L’accès difficile aux conseils techniques et aux technologies
En plus de ces obstacles logistiques et financiers, les agriculteurs doivent faire face à une difficulté d’accès aux conseils techniques, aux technologies modernes et aux intrants de qualité. Les services de vulgarisation agricole, qui jouent un rôle crucial dans la formation des agriculteurs sur les meilleures pratiques culturales, sont souvent insuffisants ou inefficaces. Le manque de technologies adaptées, notamment en matière d’irrigation, de sélection de semences ou de protection des cultures, réduit également les capacités de production.
Cette carence en soutien technique est un frein au développement du secteur, car les agriculteurs, livrés à eux-mêmes, continuent d’utiliser des méthodes de production qui ne sont pas optimales, limitant ainsi leurs rendements et leur compétitivité sur les marchés.
Le secteur privé encore peu développé
Enfin, un autre facteur limitant la croissance du potentiel agricole réside dans le faible développement du secteur privé. Ce dernier joue un rôle crucial dans la fourniture d’intrants agricoles, le financement, le transport, la transformation et la commercialisation des produits agricoles. Dans de nombreux pays en développement, le secteur privé dans l’agriculture reste embryonnaire, manquant d’initiatives pour accompagner les petits producteurs.
Les entreprises de transformation, par exemple, sont peu nombreuses, ce qui limite la valeur ajoutée des produits agricoles sur place. Sans transformation locale, les producteurs sont contraints de vendre leurs récoltes brutes à des prix dérisoires, ou pire encore, de voir leurs produits se détériorer faute de débouchés.
Le potentiel agricole du pays est incontestable, mais sa pleine exploitation nécessite une modernisation des méthodes de production, une amélioration de l’accès aux marchés et aux conseils techniques, ainsi qu’un renforcement des partenariats avec le secteur privé. Ayena Agro Business, en tant qu’acteur du développement agricole, peut jouer un rôle clé dans cette transformation en fournissant des solutions innovantes et durables pour surmonter ces défis. Le développement de l’agriculture ne repose pas seulement sur l’abondance des ressources naturelles, mais aussi sur la capacité à mettre en place un écosystème favorable, alliant innovation, financement et coopération.